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Etape 3 : Gérardmer. Après avoir fait escale vers Raon l’Etape et Saint Dié des Vosges, il était temps maintenant d’attaquer les Hautes-Vosges, et c’est ainsi que je me suis retrouvé à Gérardmer. Belle et grande cité autour d’un magnifique lac, on se trouve bien au milieu du massif vosgien. Ne voulant pas être proche de la foule, je ne choisirai pas le camping du bord du lac, mais celui qui se trouve dans la station de ski des Bas-Rupt un peu plus haut. Ca tombe bien, il se trouve également à côté de la station VTT du coin !
L’accueil du proprio est très très cool, j’adore ! Certes, les sanitaires sont un peu vieillots (ce seront les pires de mon escapade) et un peu éloignés dans les hauteurs de l’entrée du camping, mais ça fera l’affaire… d’autant que j’ai mon VTT pour faire les quelques allers-retours !!! :). Je me retrouve donc entre les montagnes mais aussi entre deux petites routes fort heureusement peu fréquentées la nuit et je dormirai donc assez bien… malgré le froid dû à l’altitude… mais aussi à la météo plus ou moins orageuse que j’ai du subir.
le camping après l’orage de la nuit
Après m’être installé, je rentrais rapidement dans le sujet. Quelques circuits rouges me tendaient la main, ou la pédale… je ne sais plus. Y’avait bien une noire aussi pas loin, mais comme je souffre déjà parfois dans les « difficiles », je n’ose pas imaginer ce qui se passerait dans les « très difficiles » !!!
les circuits autour de Gérardmer et la Bresse
carte originale des circuits vtt des hautes-vosges en PDF
Un miracle, le lendemain, j’ai enfin roulé accompagné… avec des Belges flamands et leur ami australien. Voulant faire le circuit 10, j’ai finalement suivi le petit groupe sur le 9 qui allait nous emmener vers la petite cascade du Saut de la Bourrique. Çà commençait mal puisque des travaux sur la chaussée allaient nous obliger à chercher une route parallèle qu’on réussira finalement à trouver assez facilement. Juste après, un beau passage dans un bois avec une légère descente dans un single nous fit rapidement retrouver le sourire.
ça grimpe souvent dans les Vosges….
Ensuite, un peu de bitume, de la grimpette et beaucoup de chemins pierreux. Petit parcours de 16km mais avec toujours 600m de d+ et des sentiers de randonnée bien caillouteux pour pouvoir y rouler qu’à pieds…. Dommage. Le clou du spectacle était censé être le Saut de la bourrique mais nous avons découvert qu’un maigre filet d’eau… On en profitera quand même pour se tirer le portrait !
un petit « pipi » de la Bourrique derrière nous…
On devait aussi monter en haut d’un mirador, mais trop de monde pour profiter de la vue panoramique sur Gérardmer et son lac. Pas grave, j’aurai la joie de revenir un peu plus tard à pieds au détour d’une cascade pour enfin admirer le panorama.
petite pause pour admirer le paysage
Le lendemain matin, me suis donc élancé sur le circuit que je devais faire avant de rencontrer les Belges… Et là, je retombe sur un autre trio de flamands !!! Décidément ils sont partout ces Belges !!! Hélas, le rythme était différent et je passe rapidement devant. Le tracé 9 de la Creusegoutte était cette fois plus ludique et plus énergique. Me suis donc plus régalé. Cerise sur le gâteau, un panneau m’indique une cascade à 5 minutes. Même si le tracé VTT ne passe pas par là, je ne rate pas l’occasion et j’accède rapidement à un beau petit spectacle comme je les aime tant. Après avoir pris sur l’épaule mon VTT car l’accès sur la fin était plus accidenté, j’arrive donc enfin devant une petite mais belle cascade (de la Creusegoutte) avec cette fois-ci un peu plus d’eau que la veille. Tout seul (comme souvent), je ne peux m’empêcher de prendre quelques clichés pour immortaliser ce beau moment de nature sauvage.
l’un de mes moments préférés, quand je peux allier le VTT et la nature parfois sauvage
Sur la fin, je rencontre un couple d’alsaciens en VAE très sympa et j’ai pu bien papoter avec la dame !! Quand je pensais que c’était fini et que nous allions tranquillement redescendre dans la station, il y eut enfin des singles qui m’ont mis la patate et une descente sportive mais très ludique. Une bien belle matinée de 20km et 600m de d+. Mon meilleur circuit sur Gérardmer !
Mon second flamand (à gauche) et mon couple de Vosgiens en VAE
Durant la nuit suivante, un orage (assez léger quand on le compare à ceux que l’on peut rencontrer dans cette région) me refroidira un peu et je choisis donc de partir en randonnée pédestre. Rien de tel que d’aller voir les cascades du coin (y’en a plusieurs pas très éloignées, ça tombe bien !) pour se dégourdir les jambes et découvrir de nouveaux coins souvent sauvages et sportifs à la fois. Je commencerai par celle de Mérelle, pas loin du lac. Un peu difficile à trouver… mais avant, j’arriverai finalement à tomber par hasard sur le mirador vu le premier jour et sur lequel je n’avais pu grimper (trop de monde). Cette fois, je tombe sur un groupe de 3 personnes dans lequel je m’incruste pour monter tout en haut de la tour (on ne peut y aller qu’à 4 adultes à la fois). Tout là-haut, le panorama est juste magnifique.
en haut, on arrive à surmonter la cime des arbres et on peut enfin admirer la vue sur Gérardmer
Ensuite, direction la cascade de Mérelle. Bon, j’avoue avoir été déçu. J’ai pour l’instant préféré celle découverte la veille (et qui n’est même pas répertorié dans le guide fourni par l’Office de Tourisme !).
Tiens, pas de VTT cette fois-ci ! 🙂
Ensuite, je me dirige vers Xonrupt, où je m’arrête rapidement au Saut des Cuves où le circuit très familial manque cruellement de sportivité et de nature sauvage pour enfin rejoindre mon autre cascade préférée : celle de Charlemagne au bord du lac de Retournemer. Pour y accéder, on se gare après le camping de la Verte Vallée et on suit un (très) long chemin bien large pour enfin découvrir un autre petit bijou.
Etape 4 : Cornimont. Après cet intermède pédestre, le lendemain, ce sera direction La Bresse, autre station de ski et VTT, qui cette année accueillera même les championnat du monde de cross-country et descente VTT ! Aie, ça commence mal, car une organisation de motos se déroule sur mon itinéraire et je suis obligé d’y aller par l’ouest au lieu d’y accéder directement par le Sud. Finalement, je ne vais pas le regretter car je vais devoir passer par Cornimont où je vais trouver mon camping préféré : celui des Têtes (ce n’est pas précisé de quoi…). Un camping 2 étoiles perdu dans la nature avec même une belle piscine… pour à peine 9€ par nuit ! L’accueil (encore plus cool que le précédent) donne déjà le ton. Y’avait même une petite cabane où la fille du proprio faisait des tartines vosgiennes à tomber (accompagnées d’une excellente bière ambrée de la région). Mon estomac jamais rassasié était aux anges !
ahhh, calme à toute épreuve…
sauf à 7h00 du mat quand les bucherons du coin se mettent à tronçonner à la fraiche !!!!!
Pas loin du camping, un circuit rouge (le 7) me tendait les bras. Pour y accéder, sur ma carte IGN, je voyais qu’un sentier de randonnée pédestre passait non loin de là. Alors pourquoi pas…. mais je ne m’attendais jamais à un sentier aussi raide et aussi physique… surtout avec un VTT à devoir porter ou faire rouler à côté de soi !!!! J’aime bien les défis sportifs, mais là, j’avoue que j’ai été servi !!! Arrivé enfin sur la trace VTT, je suivais un large chemin style piste de ski de fond, bien large et sans grand intérêt… Hélas, il n’y avait que ça quasiment durant tout le circuit qui montait ainsi pendant la moitié du parcours et redescendait dans l’autre moitié. Par chance, je croisais un vététiste de la région qui connaissait bien le coin et qui m’orienta vers des sentiers pédestres, qui eux ressembleront plus à des singles de VTT comme on les affectionne. Ouff, la fin sera enfin un peu plus fun…. sauf quand une épine transperce mon pneu arrière en bas de la descente, juste avant de redescendre dans le village. Je ne m’emmerde pas, je regonfle et je gagnerai comme cela mon campement de base ! Je réparerai tranquillement sur place sans me stresser !
un des seuls points positif du circuit : un magnifique panorama sur le chemin
Pour ma seconde sortie sur Cornimont, je me décide à rejoindre le col du Brabant. Sur ma carte IGN, il n’a pas l’air trop éloigné… y’a même un chemin de randonnée « le chemin de la Bourrique » (encore une, décidément, y’a que ça dans les Vosges !) pour y accéder.
quel bonheur de trouver par hasard un aussi beau coin de nature…
Pour bien commencer, je me paume en cherchant le fameux chemin qui était censé m’y emmener directement. Pas grave, avec ma carte, je trouve un sentier qui m’y retournera. En chemin, en empruntant un sentier pédestre, je tombe par hasard sur une belle petite cascade. Yessss ! Ensuite je rencontre un « vieux » du coin en VAE qui me remet dans la bonne direction. D’ailleurs, les gens de la région croisés ici et là seront tous très accueillants, faisant démentir l’adage « Vosgiens, têtes de chiens » !!!
Je comprends ensuite pourquoi ça s’appelle le chemin de la bourrique !! Une sente bien raide pour les muletiers !!! Après pas mal d’efforts à tirer mon VTT à pinces et dans une chaleur qui me fait transpirer de tous les côtés, j’arrive tant bien que mal au sommet. Là, comme un con je me trompe de circuit. Au lieu de prendre le rouge, je me retrouve sur un bleu sans aucune personnalité mis à part de monter et dévaler de grandes pistes de ski de fond (les passages que j’aimerai le moins durant ces 2 semaines). Pas grave je trouve une source bien fraîche pour remplir les réserves d’eau. C’est déjà ça de pris !
Faut vraiment être une bourrique pour gravir un sentier aussi pentu !!!
En descendant vers le point de départ, je trouve le moyen de crever à nouveau comme hier !! Satanée caillasse ou ici une épine… Sur la seule roue non tubeless comme par hasard!!! Avec tout ça, il commence à se faire tard. Je prends donc les raccourcis pour descendre presque à pic vers la vallée dans des sentes très très sportives et techniques… me faisant peur à plusieurs reprises. Vais bouffer mes plaquettes en 2 semaines à ce rythme !
Du coup, pour me remettre de mes émotions, arrêt dans un restaurant de Cornimont où je me suis éclaté la panche ! Ça sera très dur pour reprendre l’après-midi.. qui sera plutôt sieste et piscine !
Le lendemain, au bout d’une semaine, il fallait penser à faire les courses. Direction donc la Bresse où je jette mon dévolu sur un autre circuit rouge : le 13 du Pré Jacquot. Arrivé sur place en voiture avant 8h00, c’était le bon moment pour faire 25km qui s’annonçaient bien…. mais au bout de seulement 2 petits kilomètres, v’là t’y pas que la chambre (qui avait déjà bien servi) mise la veille éclate comme un coup de fusil au bout de 2km !! Je remets une nouvelle chambre rafistolée mais je ne l’avais pas vérifiée.. du coup crevaison lente… Vais devoir donc retourner en ville racheter 2 chambres neuves et j’en profite pour changer de pneu arrière aussi, car il avait déjà bien morflé et était devenu un peu lisse sans compter des des flancs bien amochés à certains endroits. Mon VTT (abimé de partout) a fait sensation dans la boutique de vélo du centre-ville (Sports Passion)… Le gars (compétent et très sympa) m’a dit qu’on voyait bien que je l’utilisais beaucoup !!! Je croyais que je pourrais me remettre en tubeless, mais j’avais oublié que mon ancienne roue n’avait pas de fond de jante adéquat et que comme elle était bien abimée, cela aurait servi à rien, car il faudra que je me décide à la remplacer assez rapidement (comme je l’avais fait à l’avant).
Tout ça me fait arriver vers 10h. Je me rabats donc sur une bleue vers le lac des corbeaux de 16km avec une longue grimpette vers le lac et le col du Brabant vu la veille. Je profite donc du panorama avant une longue descente à + de 45km/h vers la ville.
vue sur la vallée de la Bresse
Les singles me manquent… Vais donc demain me diriger vers Remiremont la patrie de notre champion Julien Absalon….
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