Pendant le confinement, j’avais constitué un dossier sur les bases VTT disponibles dans le Grand Centre de la France. C’est en glanant toutes ces informations et en visionnant quelques vidéos que m’est venu l’idée de tester en vrai quelques circuits pendant mes vacances estivales. Après avoir parlé de quelques circuits du Cher et de la Creuse. Voici dans cette deuxième partie, les bases VTT rencontrées en Corrèze (partie limousine) et le Cantal. La 3ème et dernière partie concernant la Haute-Loire et la Saône-et-Loire est visible ici.
En espérant que cela vous donne quelques envies et idées VTT… bonne lecture ! 😉
Jean-Louis
PS : si vous avez des avis ou des circuits VTT dans la région Centre, je serai heureux de les faire partager ici.
carte des 12 étapes de mon périple dans le Centre
CAMPING (par département) |
CIRCUITS (+ lien Strava en cliquant) |
Km | D+ |
CHER | |||
Henrichemont | 9 Henrichemont Nord-Est | 25 | 300 |
Henrichemont | 11 Dragon | 47 | 850 |
St Martin d’Auxigny | 47 Vignes, Bocages et Bois | 30 | 400 |
St Martin d’Auxigny | 4 Quantilly | 23 | 300 |
CREUSE | |||
Dun le Palestel | 37 Maison Feyne | 28 | 330 |
Dun le Palestel | 30 Dun / St Sulpice | 30 | 600 |
Chapelle Taillefer | 17 Camp de César | 17 | 430 |
CORREZE LIMOUSINE | |||
Chamberet | 1 Saint Dulcet | 9 | 170 |
Chamberet | 3 Bois d’Anjou | 20 | 380 |
CANTAL | |||
Saint Cirgues en Jordanne | 6 Chaumeil | 18 | 860 |
Saint Flour | 7 Château d’Alleuze | 36 | 860 |
HAUTE-LOIRE | |||
Puy en Velay | 26 Lac Fantôme | 20 | 600 |
Bas en Basset | 35 Chapelle St Reine | 26 | 650 |
LOIRE +SAONE et LOIRE | |||
St Priest-la-Prugne | 9 La Pierre des Fées | 20 | 450 |
Cluny | 9 Sur les Hauteurs de Cluny | 22 | 450 |
Anost | circuit 5 | 29 | 680 |
TOTAUX : |
400 | 8310 |
Etape 5 : Chamberet (Corrèze limousine)
Il est temps de quitter la Creuse et de rejoindre la Corrèze. Tout proche de là, se trouve le Parc naturel du plateau des 1000 Vaches en Limousin. Je choisis la très hospitalière station verte de Chamberet (voir leur site très bien fait). Je crois que c’est la petite ville qui a fait le plus d’efforts pour accueillir le touriste sportif. Tout d’abord, la base VTT est placée à côté de l’Office de Tourisme qui vous donnera un livret complet des diverses randonnées disponibles sur la commune, un complexe de la Montagne Limousine se trouvera en bas du camping municipal 1* (au prix compétitif de 7,20€) avec accès gratuit à la piscine et enfin un petit accrobranche (à 13€ avec accès au parcours rouge à faire à volonté) pour changer un peu du VTT. Ce dernier n’a pas été oublié car la mairie s’est occupée elle-même de refaire le balisage des circuits pendant le confinement. Vraiment, rien à redire… d’autres communes touristiques devraient s’inspirer de ce bel exemple… !!!
encore seul, ou presque dans le très calme camping de Chamberet
Circuit 1 vert « Saint Dulcet » (9km – 170m D+) : Pour découvrir la région et parce la météo nuageuse et assez fraîche n’encourageait pas vraiment le vététiste en vacances, je me suis lancé dans le seul parcours vert de mes vacances. Excepté le départ commun dans un bois avec une petite grimpette, le petit tracé porte bien sa couleur et restera donc très familial. En effet, on aura droit hélas à beaucoup trop de bitume sur la seconde partie (j’en profiterai pour discuter avec quelques habitants croisés en chemin). Le lendemain risque d’être un peu différent…
vue sur la petite Montagne Limousine
Chamberet Circuit 3 rouge « Bois d’Anjou » (19km – 420 D+). Tant pis, je baisse d’un cran niveau couleur, je décide de choisir le parcours bleu intermédiaire (le rouge reprenait quasi le même tracé, avec un gros raidar bien costaud en bonus).
vue sur le Limousin | des chemins larges |
J’ai donc choisi l’option facile pour me ménager pour le futur Massif Central et pour mieux profiter de mon après-midi. Mais sur place, j’arrive à louper la flèche séparant les 2 tracés communs du début et me retrouve malgré moi sur le rouge ! Bon, la moyenne était correcte et c’est parti sur le fameux raidar de « Cabouzou »… Eh ben mes aieux, j’en ai bavé sur cette grosse grimpette interminable et vraiment bien raide à certains endroits. J’ai même du faire quelques poussettes à certains endroits.
le moulin de Lavinadière | petit selfie au passage |
Qui dit belle grimpette, dit belle descente… En effet, le retour fut fort heureusement pris à vive allure. C’est d’ailleurs sur ce tracé que je battrai mon record de vitesse avec une pointe à 56km/h sur une portion bitumée à 20% (heureusement que la circulation automobile était quasi nulle ce matin) !!! Direction ensuite le beau petit village de Soudaine-Lavinadière où se trouvait un magnifique moulin à eau dans un endroit assez bucolique. Une petite halte s’imposait donc avant de reprendre le retour (en légère côte) vers la base.
Etape 6 : Saint Cirgues en Jordanne (Cantal).
Tout doucement, je me dirige vers le Massif Central, et bien évidemment, le paysage change. Les douces montagnes limousines laissent place à la chaîne plus imposante des Puys d’Auvergne. Pour cette première escale dans le Cantal, je choisis le Puy Mary et la Vallée de la Jordanne. Pour faire escale, j’opte cette fois pour une auberge qui possède 6 places de camping en terrasse. Ayant toujours un peu de chance avec moi, il reste une place pour planter ma petite tente. Ce qui fera pour la première fois un camping complet !!!! La voiture garée quelques mètres en contre-bas m’obligera à monter mon équipement, mais pas grave, on est sportif ou pas ?? Le prix de 9,20€ est encore correct (accès à un coin cuisine avec plaque chauffante et frigo-congélo à disposition).
une auberge bien accueillante et à la cool comme j’adore
Cerise sur la gâteau, le ciel bleu est revenu, rendant un côté plus estival à mon périple. En bonus, j’ai droit aux cloches des vaches Salers qui paissent en contre-bas (ce n’est pas le pire, car j’aurai droit hélas à un voisin campeur bien ronfleur durant la nuit…).
un joli point de vue de là où je suis (sans les vaches hélas)
Circuit 6 rouge « du Chaumeil » à St Cirgues (18km – 80m d+).
Bon, autant vous le dire tout de suite, même si ce fut l’une des sorties les plus courte que j’ai effectuées, ce fut sans doute la rando la plus difficile et la plus éprouvante ! J’avais été séduit chez moi lors de la préparation de mon dossier par une vidéo et un diaporama qui m’avaient vraiment tapé dans l’oeil, mais la réalité fut bien plus dure que les belles images derrière son ordinateur…
un panorama toujours aussi splendide
Pour commencer, la descente vers le village de Lascelle (par une partie du ciruit 5) aurait du me donner la puce à l’oreille. En effet, c’était bien raide, bien étroit, bien technique, avec pas mal de pierrailles… ce qui enlevait le côté fun à un single pourtant très agréable à l’oeil. En bas, je commence vraiment le début du circuit 6. Et bien évidemment, après avoir descendu dans la vallée, je devais commencer par une interminable ascension, celle du Pempadouyre (alt. 1289 m).
une très très très longue montée…. sous une chaleur conséquente
J’avoue, n’étant pas vraiment un grimpeur dans l’âme (et dans les jambes), j’ai souvent mis les pieds à terre et du pousser ma monture pour enfin accéder au sommet. Entre deux, je croisais enfin mon deuxième vététiste, un gars de la région qui rapidement me distança mais que je retrouvais malgré tout au sommet, et avec lequel je fis la descente du Puy.
mon binome au sommet du Pempadouyre
On a du mal à retrouver la trace officielle (qui était différente de celle téléchargée sur mon GPS) pour descendre dans la vallée mais on y est arrivés quand même. Hélas, les grosses pierres et la côte raide nous obligèrent une fois de plus à descendre de nos vélos. Vraiment pas de bol, moi qui croyais profiter d’une belle descente pour souffler enfin ! Et la seule fois où je pouvais descendre à vive allure, je me paie un gros bâton qui se loge dans mon dérailleur arrière. J’ai eu de la chance qu’il ne soit pas cassé, mais il sera quand même un peu abimé et m’occasionnera une future casse quelques jours plus tard (à suivre dans la dernière partie de ce reportage).
des chemins parfois plus étroits
Beaucoup trop de portage donc, mais heureusement que le paysage volcanique etait magnifique. Et pour la première fois, j’avais rencontré un vététiste local avec lequel j’ai pu rouler et bavarder un peu. Qu’est ce que ca fait du bien, surtout quand les raidars s’accumulent à n’en plus finir. Ce fut là la partie la plus négative du circuit, car certaines portions plus sauvages étaient vraiment bien agréables, et parfois étonnantes quand on rencontre par exemple quelques vaches Salers bien cornues en plein milieu du chemin !
En effet, je n’ai pas aussi bien profité de mon vélo que ce matin. Quel dommage de devoir marcher autant. Et quand c’était possible, les grosses caillasses qui jalonnaient le chemin étaient bien dissuasives. Quant au balisage, il était assez souvent absent et j’ai donc du souvent me servir de mon GPS. Ce matin, j’ai eu la bonne idée de prendre mon gros appareil photo numérique et c’est donc à plusieurs reprises que j’ai pu immortaliser tous ces splendides paysages volcaniques avec sur la fin une belle vue sur le Plomb du Cantal et le Puy de Sancy.
Pour la fin, j’étais censé descendre dans la vallée mais ils ont trouvé le moyen de remettre quelques petites grimpettes ! Le retour au camping fut aussi bien raide. Conclusion, 3h pour à peine 18km, la pire moyenne de mon séjour et ce fut donc la matinée la plus pénible depuis mon départ. J’étais tellement au bout de ma vie que je m’octroyais un excellent et gargantuesque repas à l’auberge où j’étais installé. J’avais mal à l’estomac tellement j’avais mangé… et le soir même, ce fut la diète ! 🙂
Pour l’après-midi, ce fut le départ vers le Puy Mary. Arrivé sur place en voiture, je pensais en avoir terminé avec les ascensions bien raides… mais c’était sans compter celle à pieds du fameux sommet local !!!
un pourcentage bien élevé pour arriver au sommet
Je pense n’avoir jamais rencontré de marches aussi raides pour parvenir en haut d’un panorama… et j’ai du reprendre mon souffle à plusieurs reprises !!! Mais les efforts ont été largement récompensés avec une vue à 360° sur la région auvergnate.
on reconnait les flancs de l’ancien immense volcan du Cantal
Etape 7 : St Flour (Cantal)
Après avoir dormi à l’auberge, je retrouve un camping municipal (toujours très abordable : 11,22€ la nuitée avec des sanitaires certes un peu vieillot mais très corrects). Situé en pleine centre-ville, il sera cependant bien à l’écart et malgré tout très calme (et avec encore très peu de monde). J’y dormirai même 2 nuits.
Pour ce dimanche de ce milieu de quinzaine, ce sera repos avec visite de la vieille ville le matin + l’après-midi : visite du château de Sailhant puis balade vers la cascade juste en contre-bas.
vue de la région de la ville haute de St Flour
une des portes de la vieille ville
un château de Sailhant bien perché
cascade de Sailhant (dans un cadre absolument magnifique)
Circuit rouge 7 du « Château d’Alleuze » (36km – 860 m D+)
Après avoir laissé en repos mon VTT pendant 24h, il était temps de reprendre la route à vélo. Parmi les nombreux circuits disponibles autour de la ville, je jetais mon dévolu sur celui qui devait me diriger vers les Gorges de la Truyère et le château d’Alleuze. J’avais récupéré le topo imprimé par une très aimable et efficace hôtesse à l’office de Tourisme de la ville (la trace GPS que j’avais installée était foirée et comme mon vieux téléphone ne permettait pas de télécharger sur mon nouveau Garmin Explore, j’ai du me rabattre sur la vieille mais toujours efficace carte papier). Cependant, je n’ai pas eu trop l’occasion de m’en servir car le circuit était tres bien balisé (chose plutôt rare lors de mon périple).
un chemin bocager comme je les aime
Quant à la trace, aucune grosse difficulté (malgré un dénivelé assez important). En effet, les montées seront longues mais assez douces et sans aucun portage (contrairement à ce que j’avais du subir lors de mon séjour autour du Puy Mary). En plus, j’ai eu droit à nouveau à de magnifiques paysages et notamment une très belle vue sur le château d’Alleuze. Quand je suis arrivé sur place, il m’a fait penser au Château des Mac Leod dans le film Highlander, cette vieille batisse au pied d’un loch, qui cette fois était au bord de la rivière locale et au fond des gorges de la Truyère.
vue sur le château d’Alleuze au fond des gorges de la truyère
un ptit selfie pour immortaliser le moment 😉
Pour le retour vers St Flour, les larges chemins au début se sont transformés sur la fin en singles ombragés plus ludiques, pour enfin nous faire arriver en bas de la Ville Haute.
vue sur la ville haute de St Flour
Arrivé en ville, il fallait hélas remonter retrouver mon camping… et quelle galère de circuler en plein centre-ville avec en prime une circulation dense et dangereuse quand les camions vous frolent de près (je plains vraiment les routards qui doivent s’imposer cela et je ne changerai pour rien au monde mon VTT pour un vélo de route !!!). Merci aux trottoirs, que j’ai empruntés (même si je n’avais pas vraiment le droit) mais qui m’ont permis de rentrer sain et sauf à ma tente !!!
Voilà, mon séjour dans le Cantal se termine ici.
Pour terminer cette belle aventure, direction la Haute-Loire, la Loire et la Saône et Loire.
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