Mes vacances VTT dans le Centre de la France (3/3)

Pendant le confinement, j’avais constitué un dossier sur les bases VTT disponibles dans le Grand Centre de la France. C’est en glanant toutes ces informations et en visionnant quelques vidéos que m’est venu l’idée de tester en vrai quelques circuits pendant mes vacances estivales. Après avoir parlé de quelques circuits du Cher et de la Creuse, puis la Corrèze et le Cantal, voici dans cette troisième et dernière partie, les bases VTT rencontrées en Haute-Loire, Loire et Saône et Loire.

En espérant que cela vous donne quelques envies et idées VTT… bonne lecture ! 😉

Jean-Louis

PS : si vous avez des avis ou des circuits VTT coup de cœur dans la même région Centre, je serai de les faire partager ici.

carte des 12 étapes de mon périple dans le Centre

camping circuit
(+ lien Strava en cliquant)
km d+
 CHER      
Henrichemont 9 Henrichemont Nord-Est 25 300
Henrichemont 11 Dragon 47 850
St Martin d’Auxigny 47 Vignes, Bocages et Bois 30 400
St Martin d’Auxigny 4 Quantilly 23 300
CREUSE      
Dun le Palestel 37 Maison Feyne 28 330
Dun le Palestel 30 Dun / St Sulpice 30 600
Chapelle Taillefer 17 Camp de César 17 430
CORREZE LIMOUSINE      
Chamberet 1 Saint Dulcet 9 170
Chamberet 3 Bois d’Anjou 20 380
CANTAL      
Saint Cirgues en Jordanne 6 Chaumeil 18 860
Saint Flour 7 Château d’Alleuze 36 860
HAUTE-LOIRE      
Puy en Velay 26 Lac Fantôme 20 600
Bas en Basset 35 Chapelle St Reine 26 650
Loire +Saône et Loire      
St Priest-la-Prugne 9 La Pierre des Fées 20 450
Cluny 9 Sur les Hauteurs de Cluny 22 450
Anost circuit 5 29 680
  TOTAUX :
400 8310

Etape 6 : Le Puy en Velay (Haute-Loire)

Arrivé en fin d’après-midi dans le camping du Puy en Velay à Aiguilhe (3* non méritée à 10,50€ la nuitée avec une gérante sosie d’Isabelle Balkany… qui court dans tous les sens et avec une douche froide le lendemain matin…), en plein centre-ville (mais relativement à l’écart et curieusement assez calme malgré le monde présent à cause du passage du Chemin de Compostelle), je laisserai tomber le vélo en cette fin de journée.

vue du camping

Mon jeune voisin, encore bien plus aventurier que moi était extraordinaire. Il m’a raconté tous ses voyages à l’étranger en faisant de l’auto-stop. On a même été surpris d’avoir fait le même trek épique en Turquie sur la « Lycian Way » !!!


le Rocher St Michel (au pied du camping) illuminé la nuit

Impec, à la nuit tombée, je suis allé dans la vieille ville pour admirer les mappings projetés sur les divers bâtiments de la cité. J’adore ce genre d’événement scénique (déjà vu à Lille l’an passé), et je n’ai pas été déçu !

Circuit 26 rouge vers le château de Polignac (20km – 600 m D+.

Comme d’habitude, je choisis mes campings selon deux critères précis : le passage de circuits VTT aux alentours et un prix peu élevé pour éviter la foule et les familles plutôt bruyantes. Ici, 2 traces étaient accessibles juste à la sortie du camp. Le 27 plus long mais plus tranquille, et le 26 plus court mais avec plus de dénivelé et surtout un passage près d’un château. Mon amour des vieilles pierres allaient rapidement guider mon choix. Dans l’ensemble, peu de difficultés mis à part quelques grimpettes bien raides occasionnant quelques poussettes et un single bien rocailleux en milieu de parcours.

j’adore ce genre de passage entre végétaux et minéraux

Par contre, le balisage était bien merdique… car souvent absent. Même avec la trace GPS, j’ai eu énormément du mal à suivre mon chemin. C’était vraiment catastrophique et ce fut l’une des randos les moins bien fléchées que j’ai rencontrées. Le seul point positif de la matinée : la splendide forteresse de Polignac.

encore une forteresse haut perchée

Hélas, juste après, dans le fameux pierrier, mon dérailleur arrière abimé au Puy Mary a coincé ma chaîne dans un effort et ma patte de dérailleur céda.

ça va marcher beaucoup moins bien…

J’avais déjà connu ce genre de déconvenue à plusieurs reprises, et c’est donc logiquement que j’en avais une de rechange dans mon sac !!! Cet élément est souvent oublié parmi les vététistes, il est pourtant indispensable pour ceux qui roulent beaucoup et qui ne veulent pas rentrer à pieds ou sur une seule vitesse…

retour au camping avec beau point de vue sur le Puy en Velay

Après avoir réparé et fit un dernier adieu au château de Polignac, le retour en partie sur le bitume me fit rapidement revenir à ma tente. Bien évidemment, plus de balises sur la fin, mais pas grave, la chapelle tout en haut de son suc était un phare très facile à suivre pour trouver son chemin.


Etape 9 : Bas en Basset (Haute-Loire)

La seconde semaine est bien avancée, et c’est maintenant le moment de remonter tranquillement vers le Nord et de quitter les hauteurs du Massif Central en passant par la très belle région du Haut-Allier (j’aurais du m’y arrêter, mais j’ai eu peur du D+ important dans le coin…). Hélas, avec moi, j’emmène aussi quelques nuages et un orage grondera quelques heures après mon arrivée au camping municipal la Garenne de Bas en Basset. Ce dernier ne paie pas de mine. C’est une grosse usine à mobile-home dans lesquels les locaux viennent passer quelques jours au bord des sources de la Loire et où les quelques campeurs s’y perdant se retrouvent parquer tout au fond.

les débuts de la Loire coulant à côté

Mais passés ces premiers a priori, je trouve l’accueil très familial et très simple comme j’adore. Le prix est imbattable : 5,20€ la nuitée et surtout j’ai trouvé les meilleurs sanitaires de mon périple ! Le bâtiment est grand, l’intérieur spacieux, les carrelages muraux neufs et une eau chaude réglable avec un bon débit était au poil (on serait même cru dans un spa quand je suis rentré dans les douches !).

étang avec vue au lointain sur le Château local

Mes voisins étaient en prime bien charmants, notamment un couple de camping-caristes vosgiens qui faisaient comme moi du VTT (électrique pour eux) et qui m’ont bien gentiment donné les dépliants des différents circuits disponibles. Après m’être installé, quelques gouttes de pluie éparses me font peur et m’empêchent de découvrir les lieux. Du coup, je me rabats sur une session bricolage en démontant le fameux dérailleur abimé pour essayer de redresser un peu la chape. Après, la transmission a l’air de mieux tourner et les vitesses aussi. On croise les doigts pour la suite…

Circuit 35 rouge « de la Chapelle Ste Reine (26km – 650 m D+)

Pour la première fois depuis le début de mes pérégrinations, je choisis un circuit qui n’apparaît pas dans mes docs. Comme il passait à 10 m seulement de ma tente, je me suis lancé dans le 35 rouge de Bas en Basset. Bien m’en a pris car il était impeccablement balisé, car comme je n’avais ni la trace GPS ni la carte topo, je ne devais m’en remettre qu’aux indications visuelles.

un fléchage quasi parfait et des chemins bien agréables

Mes dernières sorties m’indiquaient hélas que les parcours bien fléchés n’étaient pas légion… Pas ce matin. Quant à la trace, elle faisait 26km et après un début bien roulant le longs des étangs, elle allait m’emmener rapidement dans les hauteurs de la région.

un peu chaud, mais ça passe

Quelques pierriers m’ont obligé à faire des poussettes à plusieurs reprises et m’ont donné du fil à retordre dans certaines descentes bien chaotiques. Mais bon, j’ai survécu, mais c’était parfois éreintant nerveusement, avec la peur à chaque instant de se planter royalement à cause d’une grosse pierre malencontreuse.

ahh, les éternels embouteillages estivaux…

Sur le retour, deux belles petites surprises me sont offertes : un troupeau de moutons (ça me change de mes Salers cornues du Puy Mary) et un petit pont de bois me permettant de traverser au sec le petit ruisseau rencontré…

je ne me mouillerai pas ce matin…


Etape 10 : Saint Priest-la-Prugne (Loire)

Après avoir descendu dans la vallée de la jeune Loire, je remonte dans les hauteurs des Bois Noirs du Haut Forez. Pour y accéder, je me paie un gros orage à mi-parcours, mais la pluie se terminera à quelques kilomètres seulement de mon camping à St Priest. Celui-ci, après Dun-le-Palestel dans la Creuse, était également tenu par un jeune couple de Néerlandais… décidément, ils sont partout (et ce n’est pas fini… 😉 ).

un cadre champêtre très reposant

Une fois de plus, le prix est hélas plus élevé (17€). Une piscine était disponible, mais je n’irai même pas en profiter… Le cadre était par contre bien agréable. Au milieu de la forêt et au bord d’un étang, on y était bien au calme. Les sanitaires étaient très corrects, mais sans plus.

Circuit 9 de St Priest (20 km – 450 m D+)

Après avoir trouvé le départ de ce nouveau circuit (en demandant où se trouvait le stade à une habitante du bourg), je m’élance dans une interminable montée en haut d’un mont boisé environnant.

de larges chemins forestiers pour débuter..

Heureusement, le chemin forestier était large et avec du gravier non dangereux. C’est donc après avoir fait près de la moitié des 19km que je voyais enfin la fin.

une descente bien fun par endroits

Cette dernière était faite à nouveau de grands chemins pris à très vive allure pour un plaisir non dissimulé. En cadeau bonus, on a même droit à quelques petites sentes plus ou moins techniques bonnes à prendre. Quel plaisir retrouvé de descendre à fond les manettes !

des Bois Noirs assez verts finalement…

Un petit pierrier viendra gâcher la fête, mais cette seconde partie remontera la moyenne. En prime, le balisage était quasi parfait… Et c’était tant mieux car je n’avais ni trace GPS, ni carte !

retour tranquille dans la vallée

 


Etape 11 : Cluny (Saône-et-Loire)

Pour cette avant-dernière étape, il fallait descendre les hauteurs du Parc Livradois-Forez pour retrouver la vallée où se trouvait la belle ville de Cluny. En passant, je découvrais le beau château de la Clayette.

une petite halte photo s’imposait…

Arrivé à ma destination, je trouvais un grand camping municipal 3*, dans lequel les bungalows étaient rois. Le prix de 9,80€ était malgré tout correct et le vaste bloc sanitaire était impeccable. Il y avait une piscine extérieure juste à côté, mais je n’en ai pas profité.

au fond du camping, juste à côté de la voie verte cyclable… et du TGV !

Relégué tout au fond, j’étais installé juste à côté de la Voie Verte de la grande boucle de Bourgogne du Sud dont pas mal de cyclo-touristes faisaient escale dans le camping… mais aussi au loin la ligne TGV… Heureusement que les trains de nuit n’existent plus… même si ils sont très matinaux…

Circuit 9 rouge « Sur les Hauteurs de Cluny » (22km – 450 m D+)

Le lendemain, j’empruntais la fameuse Voie Verte (bitumée) pour accéder facilement à la base VTT de la ville. J’ai eu un peu de mal à trouver le début du circuit, mais après quelques hésitations, je parvenais à trouver la bonne trace. Bon, ça commençait un peu comme la veille dans les Bois Noirs avec une interminable montée agrémentée de quelques poussettes. Aie, j’avais peur de retrouver ce genre de chemins pas très ludiques et pas fun pour un sou tout le long de la rando.

une trace dans les bois plus sympathique

Heureusement, le sommet se vit enfin et quelques beaux singles en forêt apparurent. C’était le début d’une très belle seconde partie qui enchainait de longues descentes avec des chemins étroits ludiques et cerise sur le gâteau : de nombreux panoramas sur les vallées.

un beau panorama sur la vallée

J’ai vraiment beaucoup aimé ce circuit qui alternait les types de chemins, sans jamais être hard. Très plaisant et ludique, ce fut un petit concentré de bonheur de VTT. Une vraie et réel surprise.

à l’abri du soleil et de la grosse pierraille

Le balisage était correct, car je ne me suis pas perdu même si j’ai du chercher à plusieurs reprises la flèche cachée ou perdue. Que 19km, j’aurais aimé en faire plus et pourquoi pas tenter la noire !

une visite de la ville et de sa célèbre abbaye s’impose avant le retour


Etape 12 : Anost (dans le Parc Naturel du Morvan – Saône-et-Loire)

Pour mon dernier jour, et comme pour le reste de mes haltes, j’ai choisi une région que je ne connaissais pas. L’une des bases VTT les plus au nord dans mon secteur se trouvait dans le Morvan. Je voulais découvrir ce petit coin de France en Bourgogne-Franche-Comté. J’avais plusieurs possibilités, et j’ai choisi le village d’Anost (550m d’alt.) et son camping municipal. Classé 3*, il en paraissait que 2 à mon goût. A l’accueil, une charmante hollandaise (et de 3 !!!) m’offrait la carte des circuits randos autour de la commune. Ahh, cela commençait bien (mais je déchanterai après hélas…).

toujours tranquillement bien installé à l’ombre

Les nombreuses places libres étaient bien ombragées, y’avait du WIFI et même une piscine naturelle se trouvait à l’entrée dans laquelle je finirai ma fin d’après-midi après mon épique rando matinale (je finirai par y rester 2 nuits, pour un total de 18,80€).

Circuit rouge n°5 (censé 35km et 850m de D+ et pour moi : 29km – 680m)

Tel David Vincent, tout a commencé par une belle matinée estivale, le long d’une route solitaire de campagne, alors que je cherchais un circuit que jamais je ne trouvai…. Eh oui, pour ma dernière sortie VTT, j’ai été bien servi. N’ayant pas eu la présence d’esprit de télécharger chez moi tranquillement la trace sur mon GPS, je pensais que j’allais facilement m’y retrouver avec la carte papier donné la veille… mais que nenni !

de larges chemins forestiers agréables, mais monotones sur la distance

Avec le Puy, ce fut le circuit le plus mal balisé. On y trouvait une flèche tous les 1km (et encore) ,et parfois le piquet de bois rongé par l’humidité se trouvait à terre. Et quand on trouvait enfin une balise, c’était celui des trails (eux par-contre étaient très bien fléchés !!!) ou elle nous entraînait dans la mauvaise direction (peut-être vers la traversée du Morvan… mais je ne le saurai jamais). Les seules consolations furent la rencontre d’un local qui m’indiqua la bonne direction et celle d’un couple de vététistes (les 3èmes et derniers que je croiserai) avec lesquels j’ai pu discuter des mêmes déconvenues rencontrées dans la région.

une région très boisée

Concernant les chemins, comme le circuit se fait presque exclusivement en forêt, j’aurai droit à de larges chemins forestiers, pas difficiles, mais assez monotones. Parfois, il y a aura quelques passages plus étroits et techniques, qui m’obligeront parfois à faire quelques petites poussettes.

de beaux paysages malgré tout… mais dans la mauvaise direction !  🙂

Après plusieurs tergiversations, j’ai réussi plus ou moins à retrouver mon chemin. Avec tout ça, les heures tournaient et le moral n’était plus là. Du coup, aux 2/3 du parcours, je décidais de changer de direction et j’empruntais le circuit 2 pour revenir sur mes pas.

enfin Anost au loin !

Je retrouvais enfin quelques flèches et je pensais m’en être sorti… mais c’était sans compter sur une dernière absence de balise qui bien évidemment me fera choisir la mauvaise option et me fera finir la rando sur le bitume. Tant pis, je ne ferai pas demi-tour et finirai ainsi mon retour au camping !

fin

Vraiment dommage d’avoir terminé mon périple sur une mauvaise note, car la région très boisée et vallonnée aurait pu être un petit paradis pour le vététiste  amateur que je suis.


Ça y est, il est temps de rentrer dans le Nord. Après avoir profité de l’étang en fin de journée à l’entrée du camping et d’une seconde nuit de repos, je reprenais la route dès 7h00 pour les derniers 500 km qui me ramèneront chez moi.

après l’effort, le réconfort…


J’espère que ce récit vous aura plu et qu’il vous aura donné quelques idées pour vos futures excursions. Comme dit en introduction, si vous avez des coups de cœur à faire partager, n’hésitez pas à me contacter et je me ferai une joie de les mettre en ligne ici.

Bonnes vacances à celles et ceux qui ne sont pas encore parti(e)s. 😉

Jean-Louis

 

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